L’Archiduc d’Autriche François-Ferdinand est assassiné à Sarajevo le 28 juin 1914. L’Allemagne déclare la guerre à la France le 3 août 1914. L’offensive générale française commence le 14 août 1914.
Le canton est occupé brièvement par les troupes françaises, qui se retirent ensuite sur les crêtes. Le 2 décembre 1914, les Français prennent la Tête des Faux. Les Allemands échouent à reprendre le sommet le soir de Noël 1914.
La bataille du Linge a lieu du 20 juillet au 16 octobre 1915 ; les Français échouent dans leurs offensives. Un système défensif très puissant est construit par les Allemands à la Tête des Faux relié par un téléphérique à Lapoutroie. Lors de duels d’artillerie, des fermes sont détruites. Le 23 août 1915, la mairie d’Orbey est totalement détruite.
Les habitants dans la guerre
ils sont obligés de vivre au milieu des combats. Les Hautes Huttes et Pairis sont occupés par les Français, leurs habitants déplacés vers le département des Vosges. Au Bonhomme et à Orbey, des civils sont déplacés vers la plaine d’Alsace et le bassin minier lorrain. Certaines familles se réfugient à Fréland.
Les habitants qui restent sont réquisitionnés pour toutes sortes de tâches. Les denrées commencent à manquer à partir de Noël 1914 et des cartes de pain sont instaurées. Les troupes sont cantonnées dans les mairies, les écoles et des maisons privées.
La dictature militaire est sensible dans deux domaines : les laissez-passer et l’usage de la langue française. Pour aller à Colmar, il faut faire une demande écrite et attendre deux à trois semaines pour avoir une réponse. Pour se rendre aux champs, il faut un laissez-passer ou plusieurs selon les endroits fréquentés.
Novembre 1918 : Le retour à la France
La nouveauté est l’application de la loi française qui instaure l’élection des maires par le conseil municipal. Les premières élections municipales se déroulent les 30 novembre et 7 décembre 1919. A la veille de 1940, les maires sont des enfants du pays. Les premières élections cantonales pour le conseil général ont lieu les 14 et 21 décembre 1919. Émile Claudel maire du Bonhomme est élu. Il sera suivi en 1926 par Eugène Didierjean maire d’Orbey, en 1934 par Charles Woindrich de Lapoutroie, en 1937 par Edmond Loing de Hachimette. En 1945, Orbey reprend l’avantage avec Joseph Tempé, notaire.